Truite , Truite arc en ciel Noms scientifiques -
Truite de rivière : Salmo trotta fario Noms communs ou regionaux -
Truite de rivière : fario, truite sauvage, moucheté,
truchat...
Longueur : 25 à 50 cm, jusqu'à 100 cm. Mœurs : Ponte, suivant les sous espèces, entre décembre et mai, dans un grand nid creusé dans le gravier. Aucune reproduction signalée dans le département du Haut Rhin. Reproduction, néanmoins, observée dans certaines eaux du sud-ouest de l'Allemagne (Baden Württemberg) et dans deux lacs d'altitudes de France (lacs du Mont Cenis et d' Ilhéon). Habitats : Fleuves, rivières, canaux, lacs, retenues. Identiques à ceux de la truite de rivière, mais supporte des eaux plus chaudes et moins bien oxygénées. Répartition : Originaire d'Amérique de l'Est. Deux sous espèces introduites et mélangées en Europe dès 1880. Utilisée pour le repeuplement, cette espèce est répandue sur l'ensemble de l'Europe. Alimentation : Invertébrés pour les jeunes. Invertébrés et petits poissons pour les adultes. Copyright © 2001 by – Département du Haut-Rhin – BP 351 – 68006 COLMAR Cedex |
|||||||
![]() |
|||||||
sa pêche , son amorce De tous nos poissons d'eau douce, la truite est sans aucun doute celui que recherche plus grand nombre de pêcheurs. Le fait qu'elle figure dans une grande partie de notre réseau' hydrographique n'y est pas étranger. Mais les causes d'un tel engouement sont à chercher également dans le prestige dont elle a toujours joui (prestige lié tant à sa haute valeur gastronomique qu'à la beauté de sa robe), ainsi que dans le fait que sa pêche, sans être particulièrement difficile, s'avère néanmoins passionnante par la diversité des techniques qu'elle autorise et par la beauté sauvage des paysages où elle se pratique. Pour de nombreux pêcheurs de notre pays il n'existe que deux sortes de truite : la truite sauvage et la truite de pisciculture (sous-entendu, la truite fario et la truite arc en ciel). En réalité, la caractérisation et la détermination de nos truites actuelles sont beaucoup plus compliquées que ne le laisse supposer ce classement très simpliste. Et cela pour deux raisons. D'abord parce qu'il n'est pas toujours aisé de s'y retrouver dans les différentes espèce ,sous espèces et formes de truites. Il est maintenant admis que les truites de mer et les truites de lac sont des formes migratrices de farios et que les différences de robes ne sont dues qu'à des adaptations spécifiques à des milieux de vie dissemblables. Si la truite arc en ciel constitue bien le plus gros des bataillons de poissons produits par les pisciculteurs et dont beaucoup servent au ré empoissonnement (et non pas à l'alevinage) de nos cours d'eau, la truite fario fait, elle aussi, l'objet d'un élevage intensif dans le même but : la remise à l'eau de poissons de taille "portion". Ce n'est donc pas parce que, sur une truite capturée à la ligne, on découvre de jolis points rouge orangé qu'on peut en déduire qu'il s'agit à coup sûr d'un poisson sauvage ! Plus grave, ces productions artificielles de farios n'étant malheureusement pas toujours réalisées avec des géniteurs autochtones sélectionnés, les ré empoissonnements aboutissent le plus souvent à des abâtardissements par modification des structures génétiques des souches locales qu'une longue sélection naturelle avait pourtant réussi à créer et qui étaient parfaitement adaptées aux conditions de leur biotope. DESCRIPTION Caractères communs Le corps est fusiforme, élancé, parfaitement adapté aux eaux vives, et recouvert de petites écailles. La tête est massive, la bouche largement fendue et les mâchoires portent de nombreuses petites dents. La nageoire caudale est puissante et son bord postérieur rectiligne. A noter la présence d'une petite nageoire adipeuse, caractéristique (mais pas spécifique) des salmonidés, entre les nageoires dorsale et caudale.
• Fario : Les robes de nos truites communes sont d'une variété étonnante selon les milieux où elles vivent. Certaines caractéristiques de ces livrées sont plus ou moins héréditaires (telles les zébrures sombres sur les flancs des truites de la Loue dans le jura) alors que d'autres ne sont que le résultat d'un étonnant mimétisme : truites sombres des torrents coulant sur des lits de granit ou truites presque argentées des rivières claires à fond de sable. Le dos et les flancs sont piquetés de nombreux points noirs et de petites taches rubis ou moins auréolées de bleu pâle. La taille et le poids varient selon la richesse du milieu ; la truite de rivière de plaine peut fa. ment atteindre 3 kg, exceptionnellement 7 à 8 kg, alors qu'un poisson dans un petit torrent d'altitude ne dépassera pas 22 ou 23 cm. • Truite de lac : livrée argentée, pique de points noirs. Dans certains grands lacs riches en poissons fourrage (Annecy, Bout Léman ...), les truites peuvent dépasser 10 kg • Truite de mer : exactement la même robe argentée que la truite de lac, avec laquelle, d'ailleurs elle possède de nombreuses ressemblances. La taille des truites de mer qui remontent nos fleuves côtiers peut varier de 3 à 40 cm, pour les petits sujets, à 1 m et un poids de 10 kg pour les gros. • Truite arc en ciel : par rapport à la fario le corps est un peu plus massif et la tête un peu plus petite. Dos vert bleuté, flancs plus clairs avec une bande irisée longitudinale caractéristique. De nombreux petits points noirs sur le dos , les flancs et même les nageoires caudale dorsale sont apparents . Taille moyenne pour une truite d'élevage au moment des ré empoissonnement 30 cm. Elle peut atteindre 80 cm pour un poids de 6 à 7 kg dans un milieu favorable. REPRODUCTION La truite fario fraie à la fin de l'automne, novembre à décembre. Elle n'hésite pas, parfois à entreprendre de longues migrations (plus 10 km) vers l'amont si aucun obstacle ne gêne sa remontée, pour trouver le ruisseau à l'eau pure et à fond de gravier qui lui convient. La femelle creuse un sillon dans le gravier et y dépose ses oeufs (2 000 environ par kilo de poids) que le mâle féconde immédiatement. L'incubation dure environ 400 degrés jours (par exemple 80 jours à 5°C ou 50 jours à 8°C). A sa naissance l'alevin porte une grosse vésicule vitelline qu'il résorbera en un mois environ. Le
cycle biologique de la truite de mer ressemble beaucoup à celui
du saumon. Après une période de un à trois ans
passée en eau douce, la petite truite subit une profonde modification
qui lui permet d'affronter l'eau salée, puis elle dévale
vers la mer. Bien que sa vie marine soit assez mal connue, il semblerait
qu'elle ne s'éloigne guère des côtes. Elle grossit
très vite grâce à une nourriture abondante, puis,
après ce séjour d'une durée variable selon les
rivières et les individus, elle remonte dans sa rivière
d'origine (de mai à novembre), en profitant des crues et des
marées, pour se reproduire. La migration de la truite de lac est semblable à celle de la truite de mer : elle remonte dans les rivières tributaires des lacs pour y frayer après deux ou trois années de vie lacustre. Quant à la truite arc en ciel, les cas de reproduction en milieu naturel restent très exceptionnels. HABITATS ET NOURRITURE
Chaque espèce colonise des habitats spécifiques qui
doivent permettre de satisfaire ses exigences. En ce qui concerne
la truite fario, le taux d'oxygène dissous dans l'eau constitue
l'exigence essentielle. Certaines études ont montré
que cette teneur ne peut être durablement inférieure
à 9,5mg/l (soit 7cm3/1), faute de quoi la truite finit par
mourir. Car cette teneur se trouve directement liée à
d'autres caractéristiques de l'eau. Elle est plus élevée
dans les eaux brassées, qui favorisent les échanges
air eau, que dans les eaux calmes et elle diminue lorsque la température
et les charges polluantes augmentent. En
général, dans une rivière, le cours supérieur
abrite toujours une densité de jeune truites plus importante
qu'en aval. Nous avons vu qu'au moment de la reproduction les géniteurs
migrent vers l'amont jusque dans les petits ruisseaux (du moins lorsqu'
aucun obstacle ne s'y oppose) où les conditions de survie des
truitelles sont plus favorables que dan grande rivière : eau
plus pure et mieux oxygénée, multiplicité des
caches, prédateurs moins nombreux... MODES DE PÊCHE Il a souvent été dit et écrit que la truite était un poisson rusé et que la pratique de la pêche était difficile. Ce n'est pas tout à fait exact. Qu'elle soit un poisson très craintif, constamment aux aguets sur ses territoires de chasse et toujours prêt à déguerpir au moindre signe suspect, tous les pêcheurs ont pu le remarquer. Mais on ne peut pas dire qu'elle soit vraiment difficile à tromper. Certains poissons blancs d'eau vive, tels que chevesnes ou vandoises, sont même souvent moins "naïfs" qu'elle dans leurs comportements! Une exception cependant sur les parcours où s'exerce une très forte pression de pêche, les truites s'éduquent remarquablement à tous les leurres. La réussite de sa pêche passe par trois exigences • Une discrétion absolue lors des déplacements le long des rives. On évitera notamment de taper du pied, de faire rouler des cailloux, de gesticuler, de porter des vêtements trop voyants. De même, il est toujours préférable de se déplacer en re montant le cours d'eau de l'aval vers l'amont afin d'échapper autant que possible à la vision des poissons. • La maîtrise de plusieurs techniques afin de pouvoir s'adapter aux comportements alimentaires changeants des poissons. • Une bonne connaissance des postes tout 41 au long de la saison, postes qui changent en fonction du niveau des eaux, de leur température et de l'abondance temporaire de certaines nourritures. Activité et postes de chasse : les postes de chasse sont plus ou moins difficiles à localiser selon les types de cours d'eau (c'est beaucoup plus facile en ruisseau, où ils sont bien marqués, qu'en grande rivière) ; en outre, ils peuvent se situer dans des endroits très différents.
La taille légale de capture de la truite est de 23 cm, mais le législateur tient compte de ce que la taille de la truite adulte peut varier considérablement en fonction des milieux dans lesquels elle vit. Aussi les textes donnent la possibilité aux préfets de porter cette taille légale à 25 cm dans les cours d'eau les plus riches et de l'abaisser à 20 cm dans les plus pauvres. Exceptionnellement; elle peut même être ramenée à 18 cm, mais seulement par le ministre qui a en charge la pêche en eau douce. ( voir arrêter du préfet du Haut-Rhin ) Je
reviendrai, d'ici quelques temps vous parler des techniques de pêche
que j'ai eu l'occasion de pratiquer dans le département du
Haut-Rhin et dans le département du Jura, haut lieu de la pêche
à la mouche ou à mon sens coulent les plus belles rivières
à truites. Dans le Haut-Rhin vous pourrez les taquiner dans les cours d'eau suivants : Abondante
dans toutes les rivières de 1ère catégories (Ill,
Fecht, Weiss, Thur, Doller, Lauch, Largue Liepvrette, rare dans les
cours d'eau de 2ème catégorie (canal de Colmar, canal
du Rhône au Rhin, Ill, Rhin , Grand canal, canal de Huningue) |
|||||||